Reviens en arrière un instant.
Je t’emmènes vers tes réussites.
Souviens-toi d’un moment de gloire, qui te donne le sourire, qui te connecte à de bonnes émotions.
Ce sentiment qui fait se dire “bordel, je suis en train de kiffer ma life.”
Mettre des paillettes comme on dit de nos jours.
Pour ma part, ce fût lors de ma base BAFA.
Tu pourras mettre en commentaire ton expérience.
Mon groupe était le premier à passer en grand jeu.
Avec tout le stress qui va avec, bon ou mauvais, je ne fais pas la différence encore.
La préparation, la répétition des rôles entre nous, la fin à bien mener, les déguisements., le matos, etc…
Moi le timide, le trop respectueux, celui qui se plie en 4 pour les autres même si on se fout de sa gueule.
Le premier jour de ce stage d’avril 2004 à la MFR de Bucquoy, j’étais penché vers l’avant sur ma chaise, coudes sur les genoux, regard figé au sol, à l’écart des autres.
Mais c’est qui l’autiste là-bas, l’associable, le drôle ?
Je me détends, tout se passe mieux.
Le jour venu, le thème est simple : cowboy & indiens. Il y a pire.
J’incarnais Johnny le barman (à défaut de chanter) pour donner un coup à boire aux enfants entre deux jeux… et c’est tout.
En tout cas, aux yeux des formateurs.
Car le grand jeu déroule, et les collègues assurent.
Lors du débrief, ce petit jury de 4 froncent les sourcils et se regardent.
“Mais, vous étiez quatre pour ce grand jeu ?”!!
Comment se fait-il qu’il y ait eu 5 personnages.
Parmi eux, un indien mis en prison. Finalement libéré.
Il s’appelle “Juninia”.
Je suis sûr que la manière dont on prononçait son nom résonne encore dans la tête d’Hicham.
Toute la partie “annexe et sensibilisation” du grand jeu, c’était moi.
Aucun encadrement, mais j’ai donné tout son sens à l’histoire pour nos participants.
En réussissant à me changer rapidement par un placement des habits sous le radar.
En mettant à profit un masque de la MFR que les formateurs n’ont jamais vu.
En réfléchissant aux endroits où ils seraient ou non pour intervenir dans tel ou tel personnage.
Mon plan a fonctionné.
Une fois le masque levé devant ce “jury”, comme on le fait dans les formations, je viens de marquer 100 points !
Auprès de toutes & tous !!
Ce fût un sentiment de réussite puissant, même si bien entendu, il y a eu des choses à fignoler.
Il me sert encore de support aujourd’hui pour savoir si je suis en progression ou non.
Et donc sur la bonne voie dans mes décisions et mon savoir-faire.
Cet état, tu peux y revenir constamment.
Pour cela, j’espère ne rien t’apprendre mais… il faut vivre les choses.
L’unique condition pour le conserver est d’éviter de te faire absorber ton énergie par la futilité.
Car elle va t’épuiser, sous différentes formes (attente, frustration, peur, personnes qui te freinent, réseaux sociaux).
Ce sentiment m’est revenu du jour où j’ai compris que le fondement de Ludi-Anim était de te faire vivre ça !
Il revient donc avec d’autres envies, d’autres expériences, d’autres objectifs.
Alors recherche cet état constamment afin d’être heureux dans ce que tu fais.
Et tant pis si ce n’est plus l’animation, la roue tourne.