Le métier d’animateur – Interview de Monsieur Moh’

Partagez :

Aujourd’hui, c’est Monsieur Moh’ vous fait part de son expérience dans cette interview écrite.

Son parcours dans l’animation, les effets sur sa vie, et vous pourrez constater beaucoup de choses en commun avec son métier actuel.

Monsieur Moh’ bonjour, nous allons faire une rapide présentation pour les lecteurs de ce témoignage ayant pour sujet le métier d’animateur au travers de ton parcours professionnel et personnel.

Quand as-tu démarré l’animation et pourquoi ?

J’ai commencé l’animation à mes 16 ans et demi en tant qu’aide animateur dans l’optique de passer le BAFA à 17 ans tout en ayant déjà un peu d’expérience. J’ai souhaité passer le BAFA car je cherchais un petit job afin de financer mon permis. Aujourd’hui j’ai 26 ans et l’animation est devenu une réelle passion.

Es-tu passé directeur ? Qu’est-ce que cela t’a apporté (responsabilité) ?

Avant de passer directeur, je suis devenu formateur bafa à l’âge de 19 ans. Puis, à 21 ans j’ai passé ma première partie du BAFD afin d’être directeur.

J’étais le plus jeune du groupe.
Beaucoup ont été surpris lorsque j’ai annoncé mon âge.. mais ma passion, ma motivation et mon envie d’avancer dans ce métier m’a permis d’obtenir la formation générale BAFD.

Cette formation m’a permis de prendre du recul sur ma pratique professionnelle mais aussi de prendre conscience des responsabilités qu’à un animateur au quotidien.
À 17 ans on ne prends pas forcément conscience de cela.

Depuis maintenant 5 ans je fais de la direction. Exclusivement sur des séjours de vacances à l’étranger avec le comité d’entreprise d’EDF. Et je continuerai à en faire car j’aime ce boulot !

As-tu aussi fait de la formation ? Dirais-tu que cela est donné à tout le monde ?

Comme j’ai pu le dire précédemment, oui. Je pense que pour être formateur, il faut être passionné par ce métier.

Dans les retours que j’ai pu avoir des nombreux stagiaires que j’ai eu , c’est ce qui ressort. En effet, la transmission d’expérience par quelqu’un de passionné a beaucoup plus d’impact.

Quel est ton métier et tes missions aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je suis éducateur spécialisé en prévention à Roubaix. Mes missions se résume en 4 points :

  • Le travail de rue ( nous allons dans les quartiers pour proposer nos services à des jeunes qui traînent)
  • L’accompagnement individuel.
  • L’accompagnement collectif à travers des actions.
  • La dynamique de quartier.

J’interviens prioritairement auprès de la jeunesse ( 11-25 ans) mais nous restons ouvert à l’accompagnement du reste de la population.

Quel parallèle pourrais-tu faire entre tes compétences d’animation et ton métier actuel ? Exemple, as-tu déjà été confronté à ce type de public ou mission dans l’animation ?

L’animation m’a apporté beaucoup dans ma professionnalisation. En effet, c’est grâce à l’animation que ma carrière professionnelle c’est dessinée.

Lorsque j’ai passé le BAFA j’étais en STG comptabilité. Puis j’allais vers un BTS management.

Suite au BAFA j’ai travaillé 4 ans auprès d’un centre social où j’ai pu avoir des jeunes qui étaient suivis par des éducateurs. J’ai pu échanger avec eux de nombreuses fois.

C’est d’ailleurs les différentes conversations qui m’ont poussé, après le BTS, à faire la formation d’éducateur spécialisé.

Te sers-tu actuellement de tes compétences en animation comme procédé pédagogique dans ton métier ?

Bien-sûr ! Un animateur doit être capable de gérer un groupe, d’animer des ateliers, de mettre en place des projets avec un sens éducatif, etc… Choses que je fais au quotidien en plus poussé.

Nous sommes donc d’accord que le métier d’animateur et d’éducateur spécialisé sont complémentaires ?

Oui je suis tout à fait d’accord. Et je rajoute que je garde un pied dans l’animation. Car lors de mes congés je fais encore des séjours de vacances.

L’animation t’a aussi ouvert les portes d’un domaine dans lequel tu progresses aujourd’hui, peux-tu nous en parler ?

À la base, je suis une personne assez réservée pour pas dire timide.

Mais le BAFA m’a fait découvrir des choses sur ma personnalité. J’irai même jusqu’à dire que le BAFA a dessiné certains aspects de ma personnalité.

Aujourd’hui, je fais de la scène. En effet je fais du théâtre d’improvisation et du stand UP.

Je monte devant un public de 40 à 200 personnes. Choses qui n’était vraiment pas envisageable avant .

L’animation est une clé qui ouvre plusieurs portes. À nous d’ouvrir le maximum de portes.

Ludi-Anim tend à implanter l’idée que l’animation est un formidable tremplin pour les métiers de l’enfance, du social, de l’éducation et de la santé.

Même si le salaire, la légèreté de la formation BAFA et l’engagement volontaire est parfois « sous-estimé » par les futurs stagiaires et animateurs, penses-tu que l’animation soit un travail à part entière ?

C‘est une étape de vie.

Soit le stagiaire fera ça pour gagner un peu d’argent et puis c’est tout. Soit il découvrira une voie et ouvrira de nombreuses portes de vie.

Mais oui cela est un réel métier avec beaucoup de responsabilités.

Nous savons qu’à 17 ans, nous ne sommes pas forcément bien dans nos pompes, que conseillerais-tu à un jeune qui débute dans l’animation ?

Je ne dirai pas « bien dans nos pompes » mais plutôt qu’on est en recherche. Qui sommes nous ?
On passe par de nombreuses étapes (physique, vestimentaire, appartenance à un groupe…). Et le BAFA , l’animation en général te pousse à faire le point sur toi même. C’est riche.

Un grand merci à toi Monsieur Moh’ pour ce témoignage.


Partagez :

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.